NON AUX AUGMENTATIONS INDECENTES POUR LES PLUS RICHES

Au moment même où les salaires sont pratiquement bloqués, ainsi que les petites retraites, au moment où l'on propose aux fonctionnaires +0,5 %, au moment où le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent ou sont à la retraite diminue, les dépenses de première nécessité, gaz, fioul, céréales, lait, logement ayant augmenté de 10 à 25%, on apprend que les grands patrons se sont octroyés en 2007 des augmentations de revenus qui dépassent 40%. (source : la Tribune, journal connu pour son gauchisme !).

Cette information soulève l'indignation. Les limites du cynisme et de l'indécence sont une nouvelle fois franchies. Il est temps que tous les français et leurs organisations, notamment syndicales, fassent de ce sujet  un thème de revendication : nul ne travaille 300 ou 500 fois plus qu'un autre, nul ne mérite donc de gagner de 300 à 500 fois plus que le SMIC.

Il faut dire que l'exemple vient d'en haut : après RAFFARIN qui avait augmenté les rémunérations des députés de 70% dans un silence médiatique assourdissant, c'est SARKOZY qui s'est octroyé 140% d'augmentation à l'automne (alors qu'un président de la République n'a strictement aucun frais personnel et qu'il gagnait déjà 8 fois le SMIC avant cette augmentation, rien que de l'argent de poche !).

Cette conception "Bling bling" n'est pas la nôtre. Elle est insultante pour les travailleurs honnêtes, pour "ceux qui se lèvent tôt". Aucun effort n'est consenti pour répartir les fruits de la croissance : les salaires stagnent et la captation des bénéfices au seul profit des dirigeants (et des actionnaires) s'apparente à de l'abus de bien social. Ils se paient cyniquement sur la bête, et bien souvent sans aucune corrélation avec les résultats qu'ils obtiennent. En contrepartie, la consommation des français qui est le moteur principal de la croissance actuelle se ralentit, préparant ainsi des lendemains qui déchantent.

On nous dit que si on ne surpaie pas les patrons (ou les élus, ou les footballers), ils fuiront le pays. Bon débarras ! Il ne manque pas de talents qui ont le minimum d'éthique pour conduire les destinées de la France pour 10 fois moins cher ( la rémunération des dirigeants qui ont piloté la reconstruction de la France pendant les 30 glorieuses était environ 10 fois moindre en francs constants que celle des dirigeants d'aujourd'hui, et nous ne pensons pas qu'ils aient été défaillants ! C'est aussi à peu près la proportion entre ce que coûtait le Général de Gaulle et son équipe et ce que coûte SARKOZY). De Gaulle 10 fois moins bon que SARKOZY, qui oserait prétendre cela, même à droite ??