17 JUIN : LE MAIRE DECRETE A NOUVEAU LE HUIS CLOS EN CONSEIL

Un blogueur faisait partie du public d'une vingtaine de personnes venu assister au Conseil du 17 juin. Il a sorti juste avant le début de la séance sa caméra vidéo et a commencé à filmer en silence et sans provoquer le moindre trouble à l'ordre public.

Dès qu'il l'a aperçu, le Maire lui a demandé de retirer son appareil. Le caméraman a aussitôt et posément expliqué que filmer une séance publique était parfaitement légal et que les réponses du Ministre de l'Intérieur à des parlementaires ayant posé des  questions écrites à ce sujet, étaient sans ambiguïté. Il proposait même aux membres du Conseil qui le souhaitaient une photocopie des réponses à ces questions écrites.

Le Maire, tendu et agité lui a interdit de distribuer son texte dont un exemplaire, déposé sur la table du Conseil, a été ramassé par un conseiller de la majorité qui faisait vigoureusement et agressivement chorus avec le Maire, et froissé rageusement avant d'être mis au panier. Pendant ce temps, le Maire vitupérait notre groupe accusé d'avoir fomenté de toutes pièces cette "provocation".

Le Maire a alors déclaré que dans ces conditions il allait décréter le huis clos. Mais il fallait pour cela ouvrir la séance...

Après un appel des présents mené au galop, il met immédiatement au vote le huis clos, Stéphane Lapidus avait demandé la parole pour donner notre point de vue sur la question et réfuter la thèse du coup monté : la parole lui a été refusée.

Pour nous, il était clair qu'aucun trouble à l'ordre public n'avait été suscité par la présence de ce cameraman assis parmi le public et silencieux, jusqu'aux gesticulations et aux éclats de voix du Maire découvrant sa présence, qu'il n'y avait donc aucun motif à décréter un huis clos, et que par ailleurs celui-ci remettait gravement en cause le principe de publicité des débats. Nous avons donc voté CONTRE ainsi que les représentants de l'autre groupe d'opposition.

Bien entendu les conseillers-godillots de la majorité qui n'ont aucune voix au chapitre et dont la seule fonction consiste à lever la main et à applaudir lorsqu'on le leur demande, ont voté le huis-clos comme un seul homme...excepté quelques uns qui avaient opportunément donné procuration avant de s'éclipser, quelques minutes à peine avant le début du Conseil...(rappelons qu'il existe des clauses de nullité des délibérations en cas de huis clos abusif).

Les attaques, amalgames, insinuations calomnieuses du Maire se poursuivant à notre encontre, (elles sont constantes depuis plusieurs mois et de plus en plus agressives depuis l'échec de la Droite aux élections cantonales), le public étant injustement écarté des débat, la parole nous étant refusée comme cela devient de plus en plus systématique (interruptions incessantes, digressions, insinuations, accusations mensongères, amalgames, etc..), notre groupe après s'être concerté rapidement a décidé de siéger malgré tout, pour être témoin des événements, mais sans participer aux débats, ni aux votes.

Nous vous invitons à trouver dans un autre article ce que nous avions prévu de dire, notamment à propos du Compte Administratif 2010 qui rend compte de l'exécution du budget de l'année écoulée, et qui explique parfaitement pourquoi le Raincy est dans l'état de dégradation qui est le sien.